Aujourd’hui, il existe deux méthodes de calcul officielles qui font l’objet de décrets5 et qui permettent de connaître sa consommation énergétique : la méthode « 3CL-DPE 2021 » et la méthode THCex. Les deux méthodes prennent en compte 5 usages de consommation d’énergie : chauffage, rafraîchissement, eau chaude sanitaire, éclairage et auxiliaires.
Ces calculs conventionnels servent soit à afficher une référence de performance qui soit comparable avec celle d’autres bâtiments de même nature (pour les DPE6), soit à démontrer la conformité vis-à-vis d’une exigence (respect de la réglementation ou d’un label par exemple).
Ce qui les différencie, ce sont principalement les hypothèses prises en compte (T° de chauffage, consommations d’énergie par personne, qualité du bâti et des systèmes d’émission et de production de chaleur…).
Ces calculs conventionnels restent théoriques. La consommation réelle après travaux dépend de la qualité de mise en œuvre des travaux et du comportement des usagers.
Toutefois, certains calculs thermiques se veulent plus proches de la réalité et donc plus « prédictifs ». Le plus souvent, ils font appel à une méthode dite de simulation thermique dynamique (STD). L’objectif est de se rapprocher au plus près des conditions réelles dans lesquelles évoluera le bâtiment en prenant en compte son environnement climatique, sa composition (type de matériaux ainsi que leurs caractéristiques), sa surface vitrée (le positionnement par rapport aux points cardinaux), son mode d’occupation (température de consigne et de réduit, temps d’occupation) ainsi que les « apports passifs » c’est-à-dire les apports « gratuits » apportés par le soleil, la cuisson, les habitants, etc. On peut ainsi projeter une température d’ambiance, dans une pièce définie, à une heure précise de la journée, au cours d’une saison spécifique, avec plus ou moins de végétations alentours, en intégrant différentes températures de consigne etc.
Forcément, il y a une proportionnalité entre la précision recherchée, le temps passé à effectuer des hypothèses et des calculs et le coût de ces calculs.
- L'énergie primaire et l'énergie finale
Il est important également de rappeler que le calcul de la consommation énergétique est effectué en énergie finale ou énergie disponible, exprimée en kWh EF (c’est l’énergie consommée par l’occupant d’un logement), et en énergie primaire, exprimée en kWh EP (c’est l’énergie contenue dans les ressources naturelles avant transformation et nécessaires à l’obtention d’une unité d’énergie finale). Pour passer d’une énergie à l’autre, il convient d’appliquer des taux de conversion conventionnels qui dépendent de la source d’énergie et prennent en compte la perte d’énergie liée à la production, la transformation éventuelle, au transport, au stockage et à la distribution de l’énergie. Pour le bois ou le gaz, ce coefficient est de 1 tandis qu’il est de 2,3 pour l’électricité.
Dans la réglementation relative à la performance des bâtiments, le niveau de performance en matière de consommation énergétique pour établir le classement énergétique est exprimé en kilowattheures d'énergie primaire par mètre carré et par an tandis que le niveau de performance au regard du critère de décence en matière de location est exprimé en kilowattheures d'énergie finale par mètre carré et par an.
Lorsqu’on évalue la consommation énergétique d’un logement, il y a donc une différence considérable selon que l’on calcule en énergie primaire ou finale.