Dans une habitation, la ventilation occupe plusieurs fonctions : remplacer l’air intérieur «vicié» par de l’air « neuf », satisfaire les besoins en oxygène des occupants, évacuer la vapeur d’eau accumulée dans l’air, limiter la pollution intérieure et améliorer le confort en éliminant les odeurs, fumées et autres polluants.
Dans un milieu clos, les pollutions intérieures et extérieures s’accumulent et interagissent entre elles, créant ainsi d’autres polluants tels certains composés organiques volatils (COV) ou de très fines particules. L’air que nous respirons peut ainsi avoir des effets négatifs sur le confort et la santé des habitants, de la simple gêne au développement de pathologies comme les allergies respiratoires. De plus, la ventilation générale et permanente est une obligation légale depuis 1969 pour tous les logements. Cette obligation est reprise dans l’arrêté du 24 mars 1982 et dans le règlement sanitaire départemental.
Pour assainir l’air intérieur de l’habitation, il convient donc de choisir un système de ventilation performant et adapté à son logement.
La ventilation naturelle d’un logement ne nécessite pas l’utilisation de ventilateur. Son principe de fonctionnement est basé sur le tirage thermique. On place des orifices d’aération en partie basse et haute. L’air chaud étant plus léger que l’air froid, il se créé un mouvement d’air. L’air chaud vicié est évacué par les grilles en partie haute alors que l’air neuf rentre dans le logement par les grilles en partie basse. Ces systèmes ne sont plus utilisés de nos jours car le flux d’air n’est pas contrôlé et varie grandement selon les conditions climatiques.
La ventilation mécanique répartie est composée d’entrée d’air dans les pièces de vie (salon, chambres) et de plusieurs extracteurs d’air dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, WC). Ces systèmes sont moins utilisés de nos jours car ils nécessitent l’utilisation de plusieurs extracteurs d’air. Ils sont donc plus consommateurs d’électricité qu’une ventilation mécanique contrôlée. Bien souvent, on les réserve à la rénovation lorsque l’installation d’un système plus performant n’est pas possible.
La ventilation mécanique contrôlée simple flux est constituée d’entrée d’air dans les pièces de vie (salon, chambres) et de bouche d’extraction dans les pièces humides (cuisine salle de bain, WC). L’extraction d’air est effectuée par un seul extracteur. Il existe plusieurs types de VMC simple flux :
Illustration : Guide ADEME, un air sain chez soi
Un système de ventilation double flux avec échangeur permet le renouvellement d’air à haut débit permanent, une répartition homogène de l’air entrant chaud ou froid, une récupération de la chaleur sur l’air sortant, une filtration de l’air entrant.
Il est particulièrement adapté aux logements à occupation forte ou stable dans le temps, et/ou dans les zones polluées ou bruyantes. Dans ce système, l’extraction mais aussi l’entrée d’air est mécanisée. L’air est filtré et les débits contrôlés.
Illustration : Guide ADEME, un air sain chez soi
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre fiche VMC double flux et notre Aide au choix de devis : VMC double flux
Quand vous réalisez des travaux d’isolation et de remplacement de menuiseries de votre logement, la réglementation thermique « bâtiment existant » vous impose de conserver les grilles d’aération existantes, sauf si vous faites installer un autre système de ventilation.
Type de ventilation | Avantages | Inconvénients |
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VMC simple flux auto-réglable |
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VMC simple flux hygro-réglable |
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VMC double flux |
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Quel que soit le système de ventilation choisi, veillez à ne pas obstruer les entrées d’air et à entretenir régulièrement votre installation. La qualité de l’air que vous respirez en dépend ! Le nettoyage des bouches d’entrée d’air et d’extraction pour les ventilations simple flux – ou des filtres dans le cas d’une ventilation double flux – est requis deux fois par an. Pour cela il est nécessaire de prévoir un accès facile aux bouches d’entrée d’air et aux filtres.
Pour faciliter la circulation de l’air, le cheminement des réseaux de ventilation doit être le plus simple et le plus rectiligne possible afin de limiter les zones de condensation en cas d’arrêt du système de ventilation, la consommation d’énergie du ou des ventilateur(s) et le bruit dans les gaines. Pour optimiser un système de ventilation, l’air entrant peut être préchauffé par un système de captage passif de la chaleur (puits climatiques, serres solaires, véranda et mur trombe) ou des capteurs à air. On peut, de la même manière, rafraîchir l’air entrant par le biais d’un puits climatique.
Contactez nous pour obtenir des informations complémentaires sur les systèmes de ventilation auprès d’un conseiller.
Découvre le guide Ademe "Bien ventiler son logement"